L’Éolien

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L'Énergie Éolienne

Une éolienne permet de transformer l’énergie du vent en énergie électrique.

En soufflant, le vent fait tourner les 3 pâles du rotor. Ce dernier entraîne à son tour une génératrice, située dans la nacelle, produisant de l’électricité.

Eolienne An Avel Braz - Vue face élice

Le saviez-vous

300 km/h

C'est la vitesse atteinte en bout de pâle à puissance nominale. En 1 semaine, la distance est équivalente au tour de la planète !

5.6 MW

Aujourd'hui les derniers modèles d'éoliennes terrestres atteignent 5,6 MW.

3500

C'est le nombre de foyers qu'une éolienne dernière génération alimente en électricité annuellement.

Les éoliennes sont en activité 95% du temps, à des vitesses variables en fonction de la puissance du vent.

Rotor

Composé de 3 pâles pouvant aller jusqu'à 75m de long et du moyeu, le rotor permet la transformation de l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique. Un générateur au sein même de l'éolienne la transforme alors en énergie électrique qui sera ensuite convertie pour être injectée sur le réseau.

Nacelle

Elle se trouve au sommet du mat et contient la boîte de vitesse, les arbres à basse et haute vitesse, le générateur, le contrôleur et le frein. La nacelle renferme tous les éléments permettant à l'éolienne de fonctionner au quotidien.

Tour

Fabriquée en acier, elle est composée du mât, du système de commande électrique et du transformateur. Le mât soutient la structure de la nacelle et mesure jusqu'à 130 m de haut. La vitesse du vent augmentant avec la hauteur, les mats les plus hauts permettent aux turbines de capter plus d'énergie et de produire plus d'électricité. En bas de la tour, une porte permet d'accéder à l'éolienne et de monter jusqu'à la nacelle.

Fondation

La fondation est un massif de stabilité en béton armé de 22 à 25 m de diamètre - selon le type de l’éolienne et les contraintes géotechniques - et de 2,5 à 4,4 m de profondeur.
Eolienne An Avel Braz - Vue face entière

Rotor

Nacelle

Tour

Fondation

01

02

03

Eolienne An Avel Braz - Vue face entière

Multiplicateur

Le multiplicateur augmente la vitesse de rotation de l’axe jusqu’à 1500 tours minutes.

Alternateur

L’alternateur produit le courant électrique.

Transformateur

Le transformateur élève la tension du courant électrique produit par l'alternateur pour transporter l’électricité dans les lignes à moyenne tension du réseau.

Foire aux questions concernant les éoliennes

Comment l’énergie du vent produit-elle de l’électricité ?

En soufflant, le vent met en mouvement les 3 pâles du rotor qui transforment son énergie en énergie mécanique. Cette énergie est ensuite transmise au générateur qui est situé dans la nacelle qui va lui, produire l’électricité.

Afin de pouvoir ensuite transporter l’énergie produite, un transformateur est situé à l’intérieur du mât et va élever la tension du courant électrique afin qu’il puisse plus facilement être transporté dans les lignes à moyenne tension du réseau électrique.

L’électricité est ensuite transportée par un réseau de câbles souterrains qui relient les éoliennes d’un même parc entre elles jusqu’à un poste de livraison qui collecte l’ensemble de l’énergie produite. De là, l’énergie est ensuite acheminée vers le réseau public, toujours via des câbles souterrains.

Pourquoi parle-t-on d’énergie verte ?

Au même titre que l’énergie solaire, l’éolien fait partie des énergies dites « vertes ». Elle utilise l’énergie du vent pour produire l’électricité, une ressource naturelle, renouvelable et inépuisable.

Contrairement à d’autres sources d’énergie, l’éolien n’émet pas de gaz à effet de serre, ne produit pas de déchets toxiques et ne génère aucune pollution atmosphérique. Il n’y pas non plus d’extraction de matière première, très impactant pour l’environnement ni d’enjeu sanitaire. C’est une technologie maîtrisée du début à la fin.

L’énergie éolienne est une des solutions incontournables pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Quelle est la part de l’éolien dans le mix énergétique et quels sont les objectifs ?

En 2019, la part de l’éolien dans le mix énergétique était de 6,3%.

Depuis le 18 août 2015 et l’entrée en vigueur de la loi relative à la transition énergétique verte, la France s’est fixée pour objectif d’atteindre 32% d’énergie renouvelable consommée d’ici à 2030.

Des objectifs sur le long terme ont également été fixés en 2018 par le Projet de Programmation Pluriannuelle de l’énergie (Projet PPE). Pour l’éolien terrestre, la puissance installée devra atteindre 24,6 GW à la fin 2023 et 34,1 GW à l’horizon 2028.

Coûts de l’éolien

En 2020, le coût de production d’électricité d’origine éolienne est pratiquement 2 fois moindre que celle du nucléaire. Le 5e appel d’offres éolien a montré que le prix moyen de production était de 62.2€/MWh, contre un coût estimé entre 110 et 120€/MWh pour les derniers réacteurs nucléaires EPR (Cour des Comptes 2019).

Les coûts de production de cette technologie relativement récente continuent de diminuer au fur et à mesure que la filière gagne en maturité, contrairement à la technologie nucléaire dont les coûts en matière de sécurité et de démantèlement sont souvent sous-estimés.

Il faut savoir que les garanties financières de démantèlement d’un parc éolien sont déjà prévues à sa construction et ne présentent quasiment aucune variabilité.

Éolien, variabilité et stockage

Le développement de parcs éoliens est soumis depuis toujours à de multiples controverses, s’agissant de sa variabilité et de son efficacité. S’il est évident que l’éolien est une ressource énergétique variable, sa capacité de production, les innovations technologiques, sa prédictibilité à plusieurs jours, en fait une source d’énergie fiable permettant une meilleure stabilité électrique dans le mix énergétique français. Une répartition de l’exploitation du potentiel éolien sur l’ensemble du territoire, couplée à d’autres moyens de production d’énergie renouvelable, assure une production permanente et maîtrisée, tout en sachant qu’en cas de surproduction, une éolienne peut être bridée.

Une éolienne fait-elle du bruit ?

Les éoliennes sont soumises à la législation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dont les exigences en matière d’émissions sonores sont très strictes.
Il y a deux sources de bruits dans une éolienne : un bruit d’origine mécanique créé par les différentes machines en mouvement à l’intérieur de la nacelle et un bruit aérodynamique, provoqué par le
souffle du vent dans les pales. Dans les deux cas, le progrès technologique a permis de fortement réduire ces émissions sonores
par rapport aux éoliennes de première génération. Ceci notamment grâce au design optimisé des pales, aux matériaux composites utilisés et aux machines utilisant engrenages de précision silencieux et coussinets amortisseurs.

Les éoliennes sont systématiquement situées à plus de 500 m d’une
habitation, rendant leurs émissions sonores extrêmement faibles.

Le bruit émit par une éolienne est située à 30 dB(A) l’équivalent sonore d’une chambre à coucher, soit bien en dessous d’une fenêtre sur rue (60 dB(A)) ou encore d’une salle de classe (70 dB(A)).

La loi française impose aux parcs éoliens de ne pas dépasser le bruit
ambiant de +3dB la nuit et +5dB le jour.

Peut-on implanter des éoliennes n’importe où ?

La loi encadre strictement l’implantation d’éoliennes par une haute exigence et des obligations d’études avancées pour éviter, réduire ou compenser tout éventuel impact sur l’environnement humain, naturel ou encore patrimonial.

Aussi chaque programme a pour devoir de respecter des zones de protection vis-à-vis de certains éléments comme les habitations, les servitudes, les zones naturelles d’intérêt, les réseaux de transports et de télécommunications, etc.

La mise en exploitation d’un projet éolien est un processus qui reste relativement long (5 à 10 ans) en lien avec des études poussées et une instruction minutieuse.

Les oiseaux, les insectes ou encore les chiroptères sont-ils menacés par les éoliennes ?

En France, la mortalité des oiseaux est estimée par la LPO entre 6,6 et 7,2 individus par an par éolienne.
Il faut savoir que le trafic routier, les lignes électriques, les bâtiments ou encore les chats font bien plus de victimes parmi les oiseaux que les éoliennes.

Les études environnementales encadrées par la loi offrent la possibilité d’évaluer les situations au cas par cas, leurs résultats permettent d’adapter le projet en fonction des espèces présentes sur le site et de leur comportement. Des mesures supplémentaires telles que le bridage des éoliennes en période de forte activité ou des systèmes d’émission de signaux sonores d’effarouchement pour éloigner les oiseaux ou les chauves-souris contribuent à conserver un impact négligeable. L’implantation de haies, de jachères faune sauvage, de parcelles enherbées mais aussi l’aménagement de zones de boisements permettent également à l’avifaune de retrouver des espaces de reproduction et de chasse.

Par ailleurs, les phases de travaux sont aménagées au mieux, notamment pour ne pas perturber les périodes de reproduction.